Le bambou est une plante d’avenir : la variété Moso (Phyllostachys Edulis) ou bambou géant est capable de séquestrer une grande quantité de CO2, allant jusqu’à 65 tonnes/ha/an, ce qui représente une quantité 35% plus élevée que des forêts de feuillus*. Selon Only Moso, une plantation de bambous Moso exploitée en agriculture intensive peut contenir plus de 30 000 chaumes et séquestrer jusqu’à 100 tonnes / an / ha, voire plus. A l’instar du roseau, elle a la capacité de dépolluer les sols tout en favorisant son aération ainsi que l’activité bactérienne.  C’est aussi la plante qui possède le plus d’applications dans diverses industries : alimentation, élevage, cosmétique, papeterie, textile, bioplastiques, énergie, construction et ameublement… cette multitude de débouchés augure d’une forte rentabilité pour ceux qui se lancent dans la culture de bambou, d’autant que l’Europe en est la première importatrice mondiale !

La fâcheuse expérience d'une plantation de bambous

C’est dans cette optique que Dorothée et Pascal Dill se lancent en juin 2020 dans la culture du bambou, en souhaitant investir pour leur retraite. Mais si dans l’imaginaire collectif, la culture du bambou ne nécessite pas ou peu d’entretien car c’est une plante considérée comme invasive et à forte croissance, sa mise en place n’est pas si simple et nécessite une véritable expertise : Dorothée et Pascal, n’ayant aucune connaissance agronomique, vont l’apprendre à leurs dépens.

Une mauvaise technique de plantation sur un sol pauvre (1-2% de MO), combinée à des épisodes de canicule de 2020 suivis de gels printaniers 2021 semblent être venus à bout de la bambouseraie, qui enregistre une mortalité supérieure à 60%. « On pensait avoir tout perdu. C’est à ce moment-là que par le biais du site d’OnlyMoso, Laurent est entré en contact avec nous » se remémore Dorothée.

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Etat des bambous de la plantation au printemps 2021

Une rencontre fortuite... et salvatrice

Laurent Dumortier, fondateur de Bioboon Agrology, cherche alors des producteurs de bambou, plante utilisée dans l’élaboration de certains bio-énergisants Bioboon. Il souhaite se fournir mais également planter au plus près de son site de production afin de sécuriser ses approvisionnements et de fonctionner au maximum en circuit-court pour réduire le bilan carbone de sa production d’intrants organiques. Il entre donc en contact avec OnlyMoso, société dans laquelle Dorothée travaille, sans savoir qu’il a entre les mains la solution qui va sauver leur bambouseraie. Lorsque celle-ci lui fait part de son problème, Laurent lui propose d’essayer un programme de bio-énergisation sur la bambouseraie afin de relancer le métabolisme des plants. Sans aucun à priori sur la question, Dorothée et Pascal décident de lui faire confiance et mettent en place un protocole de test.

Bambouseraie à l'été 2021, 3 mois après la mise en place du protocole de bio-énergisation

BIO-Stim N, efficace sur le long-terme en complément d’un programme de nutrition soutenu

Sur recommandation de Laurent, les exploitants appliquent le BIO-Stim N et fertilisent la parcelle avec du compost en conservant une zone témoin, sur laquelle ils apportent de l’engrais classique NPK en quantité. De prime abord, les essais ne sont pas convaincants puisque la zone témoin devient plus verte et plus vigoureuse que la zone bio-énergisée au bout de trois mois. Ils en viennent à la conclusion que le programme BIO-Stim N seul ne suffit pas pour la constitution des plants et supplémentent l’ensemble de la plantation en ammonitrate, tout en conservant le protocole de bio-énergisation sur la parcelle initiale.

Ce n’est qu’en mars 2022 que le protocole BIO-Stim N révèle tout son potentiel : suite aux gelées tardives, 95% des bambous de la plantation avaient mieux passé l’hiver que ceux de la zone témoin. Aujourd’hui, la bambouseraie se porte mieux que jamais : grâce à la bio-énergisation soutenue, chaque chaume compte cette année en moyenne 40 turions (pousses). Avec une plantation initiale de 2000 plants /ha, la bio-énergisation permet d’espérer une densité théorique de plantation de 80 000 chaumes / ha, bien qu’à maturité, les chaumes auront besoin de plus d’espace. On peut donc raisonnablement compter sur une densité de 30 000 chaumes / ha.

Si la pleine maturité du bambou ne sera atteinte qu’au bout de 7 ans (jusqu’à 20m de haut en France !), l’état de la plantation de Dorothée et Pascal au bout de seulement 3 ans d’existence est très prometteuse. Ils comptent donc continuer d’appliquer le programme de bio-énergisation BIO-Stim N, qui s’avère être un levier extraordinaire sur la progression de cette plante à la croissance spectaculaire qu’est le bambou.

La bambouseraie à l’été 2023

* Suitability and Eligibility of Phyllostachys pubescens (Moso Bamboo) Afforestation for GHG (Greenhouse Gases) Projects: Case Study in Central Italy –
R. Vadalà, N. Cicero, G. Dugo, R. Costa
Carbon stocks in bamboo ecosystems worldwide: Estimates and uncertainties – Jia Qi Yuen, Tak Fung, Alan D. Ziegler
Quelle est la quantité de CO2 stockée dans le bambou, Only Moso

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